Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ce qu’il me restait à faire. Et plût à Dieu que j’accomplisse avec mon âme le voyage après lequel je soupire jour et nuit, en triomphant enfin de toutes les difficultés, comme j’ai fait aujourd’hui pour ce voyage pédestre ! Je ne sais si ce que l’on peut faire par l’âme agile et immortelle, sans bouger de place et en un clin d’œil, n’est pas beaucoup plus facile que ce qu’il faut opérer pendant un laps de temps, à l’aide d’un corps mortel et périssable, et sous le pesant fardeau des membres.

Le pic le plus élevé est nommé par les paysans le Fils ; j’ignore pourquoi, à moins que ce ne