Page:Paban - Année des dames - tome 1.pdf/20

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que les plus grands Rois. Capable des affaires les plus difficiles, aussi digne d’amour que de respect, tous ses peuples, pendant sa régence, crurent voir revivre en elle le grand Théodoric. Les embarras du gouvernement ne l’empêchèrent pas de prendre soin de l’éducation de son fils ; elle répétait souvent que ce qui distingue les nations policées des nations barbares, c’est l’estime des Lettres et de ceux qui les cultivent. Cette illustre princesse, ayant perdu son fils, périt elle-même peu de temps après, d’une mort tragique, le 1er janvier 534, assassinée par Théodat, qu’elle avait élevé sur le trône. Amalasonte fut pleurée de tous ses sujets ; et Justinien, informé de l’atroce perfidie de Théodat, lui déclara la guerre, et le fit châtier par Bélisaire, son général.