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Page:Paban - Démoniana ou Nouveau choix d anecdotes.pdf/17

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pistolets, et en tire un au hasard. À la lumière de l’amorce, il aperçoit le spectre, qui fait des gambades ; il le poursuit, l’atteint, le serre étroitement, et lui ordonne de se nommer. Le fantôme ne répond rien, se débat, et s’échappe. Le cavalier tire son second pistolet sur le spectre ; mais son corps est impénétrable ; et au moment où il aurait dû tomber, il s’élance de nouveau sur le voyageur, le saisit à son tour, l’entraîne au fond d’un jardin, et tombe avec lui dans une trappe.

Le cavalier, étourdi de sa chûte, ne savait pas où il pouvait être, quand il aperçut, auprès de lui, une douzaine d’hommes, noirs comme des forgerons, qui tenaient conseil sur ce qu’il fallait faire de cet étranger.

À l’aspect du caveau où il venait de tomber, à la mine de ceux qui l’entouraient, et aux discours de la troupe, le gentilhomme reconnut bientôt qu’il