comme un dieu. Quelquefois il feignait d’être saisi d’une fureur divine ; et par le moyen de la racine d’une herbe qu’il mâchait, il écumait extraordinairement ; ce que les sots attribuaient à la force du dieu qui le possédait.
Il avait préparé depuis long-temps une tête de dragon dont la face offrait les traits d’un homme ; elle était faite en linge, et la bouche s’ouvrait et se fermait par le moyen d’un crin de cheval. Il avait dessein de s’en servir, avec le serpent apprivoisé qu’il avait acheté en Macédoine, et qu’il tenait toujours soigneusement enfermé.
Lorsqu’Alexandre crut qu’il était temps de commencer cette comédie, il se transporta, de nuit, à l’endroit où l’on creusait les fondemens du temple ; et y ayant trouvé une fontaine, il y cacha un œuf d’oie, dans lequel il avait renfermé un petit serpent qui ne faisait que de naître. Le lendemain de grand matin, Alexan-