Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/14

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naire d’instruire de la religion. Dans ces temps heureux, la fonction de catéchiste étoit autant estimée qu’on la dédaigne aujourd’hui. Les plus grands évêques, les hommes les plus éclairés la remplissoient eux-mêmes avec un zele qui répondoit à l’idée qu’ils en avoient. Ils croyoient même ne faire en cela que ce que les apôtres et J. C. même avoient fait les premiers. Alors les instructions étoient intelligibles pour tous les auditeurs ; jamais les expressions recherchées, ni les termes abstraits et métaphysiques n’y trouvoient de place ; une majestueuse simplicité et une éloquence vive, mais naturelle, en faisoient tout l’ornement : on ne s’étudioit pas à satisfaire l’esprit par des mots arrangés avec art, on alloit droit au but, on visoit à toucher le cœur, en instruisant solidement des vérités du salut, en prescrivant des regles sûres pour la conduite et pour les mœurs : aussi les fideles, touchés de voir leurs pasteurs se dévouer avec la plus