ques années plus tard Aristote, en font successivement mention. Autant qu’on peut en juger d’après ces écrivains, il paraîtrait que l’hippiatrique, même à cette époque, était assez en renom. Cela d’ailleurs trouve son explication si on se rappelle les mœurs des Grecs et leurs goûts prononcés pour les courses et les jeux olympiques.
Chez les Romains, peuple guerrier s’il en fut, la vétérinaire était, sinon inconnue, du moins peu avancée aux époques où vivaient les auteurs grecs que je viens de signaler. Caton le Censeur, dans son traité de Re rustica, est le premier écrivain romain qui ait laissé quelques traces de la médecine des animaux. Après lui vient Virgile. Mais ce n’est que plus tard, vers le premier siècle de notre ère, alors que paraissent Columelle, Celse, Galien, que l’hippiatrique prend une certaine importance. Enfin, au quatrième siècle, se montre Végèce, dans l’ouvrage duquel on trouve, d’après M. Gourdon, le résumé, sinon le plus complet, du moins le plus méthodique de la médecine vétérinaire de l’empire romain. Après Végèce, on ne voit aucun auteur qui mérite d’être cité ; et pour trouver quelques écrits d’une certaine valeur vétérinaire, il faut arriver au XIIe siècle ; encore faut-il avoir recours aux Arabes — aux mémoires d’Abenzoar. Cette extrême pénurie de littérature vétérinaire pendant cette phase de l’histoire ne saurait nullement étonner, car nous nous trouvons en présence du moyen-âge, temps de barbarie et de fanatisme où les intelligences semblent être émoussées, endormies, réduites à néant. À cette époque d’ignorance et de préjugés, les populations, nullement soucieuses de progrès, regardaient la partie qui nous occupe d’un œil indifférent, ou plutôt ne la regardaient pas, et ne paraissaient pas s’apercevoir de la décadence où étaient tombés les sciences et les arts. On aurait dit de l’Europe entière un immense automate. Les esprits, subjugués par les funestes effets du quasi-esclavage d’alors, ne