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Page:Pailleron - Amours et Haines, 1869.djvu/129

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L’IVROGNE.


L’ivrogne va, perdu dans ses rêves sans nombre ;
D’indicibles pensers, il ne sait d’où venus,
Et d’étranges lueurs, de sa cervelle sombre
Sillonnent les coins noirs et les espaces nus ;

C’est une éclosion de bonheurs inconnus,
Faits d’à peu près certains et douteux comme l’ombre,
De hasards émergeant d’une rose pénombre,
D’impossibilités belles comme Vénus !