Aller au contenu

Page:Pailleron - Amours et Haines, 1869.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


AU BAL.


Souvent, dans une fête et durant tout un soir,
Il advient qu’on s’éprend d’une femme inconnue,
Brune ou blonde, au hasard, la première venue,
Qu’on aime d’un amour étrange — et sans espoir.

On ne lui parle pas, on ne s’en fait pas voir ;
Mais de loin, l’œil fixé sur son épaule nue,
Dans son silence ardent cette amour contenue
A de muets transports qu’elle ne peut savoir.