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Page:Pailleron - Amours et Haines, 1869.djvu/168

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coin du feu.

Je gagne plus à ces échanges :
Tu me diras comment, tu me diras pourquoi,
Et tu m’emmèneras voyager avec toi
Dans ton âme, — au pays des anges.

Si tu le veux, j’irai me mettre à tes genoux,
Et te conter si bas de ces contes si doux
Que tu rougis comme l’aurore,
Et gare aux baisers drus pillant les cheveux blonds,
Comme un essaim d’oiseaux qui, dans les blés profonds,
S’abat, turbulent et sonore !

Oh ! tu me laisseras te prendre dans mes bras
Et te donner cent noms ! Oh ! tu me laisseras
Contempler cent fois ton visage,
Dire je ne sais quoi venant je ne sais d’où,
Te prouver follement que j’aime comme un fou,
Comme un fou, c’est-à-dire un sage.

Et puis je t’apprendrai, si tu le veux, ce soir,
Bien des choses, enfant, que tu ne peux savoir ;