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melancholia.


Qu’a-t-elle fait de ta pensée,
Cette femme aux baisers ardents ?
Ton cœur a séché sous ses dents,
Sa cendre aux vents est dispersée.
Ton bonheur a fui goutte à goutte.
L’âme sans foi, les yeux sans pleur,
Raille, souffre, maudis et doute !
L’amour, jeune homme, est la douleur.

Ne regarde pas en arrière,
Marche ! le vent sèche les yeux.
Ta vie est bien pleine d’adieux,
N’importe ! Longue est la carrière.
Chaque adieu, c’est une conquête.
Marche, sublime bateleur,
Sang au côté, pourpre à la tête !
Le génie, homme, est la douleur.

Mais, toi qu’enfin le temps délivre,
Ris ton rire innocent et doux,
Vieillard ; bientôt, plus tôt que nous,