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À UN POËTE.
Laisse-leur dire qu’il est vain,
Qu’il est sans flamme,
Le baiser du couple divin,
La muse et l’âme ;
Laisse-leur railler tour à tour
L’œuvre insensée
Du rhythme qui s’unit d’amour
À la pensée,
Et ces vers, enfants de la nuit,
Aux douces fièvres,