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Page:Pailleron - Amours et Haines, 1869.djvu/242

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L’IMMORTELLE.

à m. paul de saint-victor.


Lorsque le premier homme, à sa première aurore,
Au sein du monde immense et vierge comme lui,
Promenait vaguement, pensif et seul encore,
La curiosité de son divin ennui,

Les mois venaient éclore à sa lèvre étonnée
À chaque enchantement du spectacle infini,
Comme vient la chanson éclore au bord du nid :
À l’heure qu’il naissait, la parole était née.