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fection, tous les avantanges qu’elle donne lieu d’espérer & qui sont en elle, nous devons la célébrer avec autant d’enthousiasme que les français.

En continuant de traiter ce sujet, je commencerai par la question qui se présente la première, celle de la diminution des taxes. Je hasarderai ensuite par rapport à l’angleterre, à la france & à l’amérique, quelques propositions que paroît justifier l’état présent des affaires. Elles auront pour objet une alliance des trois peuples, dont j’exposerai le but lorsque j’en serai là.

Ce qui est arrivé une fois peut arriver encore : le tableau ci-dessus de la progression des taxes a montré qu’elles sont descendues autrefois au quart de leur ancien taux. Les circonstances actuelles ne permettent pas une aussi forte réduction ; mais on peut toujours entreprendre quelque chose, & l’entreprendre de manière à opérer une réduction considérable en moins de temps qu’il n’en fallut à nos pères.

Voici à quoi se montoient les taxes en l’année 1788, finissant à la saint-michel.

Contribution foncière....................1,950,000 l. sterl.

Douanes.....................................3,789,274

Droits d’accise
(l’orge ancien & nouveau.)...................6,751,727

Droits de timbre...........................1,278,214

Diverses taxes & accessoires.......1,803,755


Total........................................15,572,970 l. sterl.

Depuis l’année 1788, il a été imposé plus d’un million sterling de nouvelles taxes outre le produit des loteries ; & comme les taxes ont plutôt rapporté depuis cette époque qu’elles ne faisoient auparavant, on peut porter le total en nombre rond à ci ...................17,000,000 l. sterl.

N. B. Les frais de perception & d’escompte qui, les uns dans les autres s’élèvent à environ 2 mil-