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A P P E N D I X

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La publication de cet ouvrage a été différée plus qu’elle auroit dû l’être. Il ne sera pas inutile d’en dire ici les causes. Elles sont un exemple des intrigues ministérielles & aristocratiques.

On ne sauroit trop les démasquer.

Le lecteur aura pu observer que quelques parties de cet ouvrage qui ont rapport à la réduction des impôts, & quelques parties du discours par lequel M. Pitt a ouvert la session actuelle du parlement d’Angleterre, sont si parfaitement les mêmes, quelles doivent faire croire que l’auteur les a prises de M. Pitt, ou que M. Pitt les a eues de l’auteur. Voici une chaîne de circonstances & de faits, qui décident parfaitement la question.

La première mention de la nécessité de diminuer les taxes en Angleterre, comme une conséquence de la révolution de France, se trouve dans une adresse & déclaration des citoyens réunis le 20 août dernier. Entre autres choses remarquables, on y lit, comme une question faite aux partisans du gouvernement, qui se déclarent contre la révolution de France : « Sont-ils fâchés de voir finir les prétextes de mettre de nouvelles taxes oppressives, & même les motifs de continuer beaucoup de celles qui existent ?  » Cette adresse, signée de M. Hornetooke, comme président de l’assemblée, lui a été attribuée ; mais la vérité est, que j’en suis seul l’auteur. Frappé de la belle occasion qu’il y avoit pour le peuple Anglais de tirer avantage de la révolution de France, je jettai sur le papier cette production