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Page:Palephate - Histoires incroyables (trad. Van Eulst), 1838.djvu/16

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le plus. Actéon négligeant ses intérêts pour la chasse perdit ses moyens d’existence. Quand il n’eut plus rien, on lui disait parfois : « Pauvre Actéon, tu t’es laissé dévorer par tes propres chiens ! » Et aujourd’hui encore n’a-t-on pas coutume de dire des entrepreneurs de débauche qui ne réussissent pas, qu’ils ont été mangés par les filles de joie ? C’est donc quelque chose de semblable qui est arrivé à Actéon (4).

(1) Aucun poète n’a raconté l’aventure d’Actéon d’une manière plus intéressante qu’Ovide au liv. 3 de ses Métamorphoses, v. 131-252. (V. l’Ovide de Gierig, tom. 3, p. 234-235 des classiques latins de Lemaire).

(2) Les récits de Diodore de Sicile (liv. IV, chap. 81, p. 230. 231, tom. 3 de l’édit. de Deux-Ponts), d’Apollodore (liv. 3, chap. IV, p. 116-117, édit. in-8o de Heyne, 1803) et d’Hyginus, fables 180 et 181 (p. 298-299 des Mythographes latins de Van Staveren) s’accordent entièrement entr’eux et avec le précis de Paléphate.

(3) Les cornes sont réservées aux quadrupèdes selon Pline l’ancien ; aussi, ajoute-t-il, j’ai toujours regardé l’histoire d’Actéon comme une fable. (Hist. nat. liv. XI, chap. 37, chap. 45 de l’édit. des classiques de Lemaire, tom. IV, p. 468).

(4) Fulgence donne la même explication de la fable d’Actéon. Il ajoute que la métamorphose d’Actéon en cerf est venue de l’idée que l’oisiveté lui avait rendu le cœur lâche et mou comme à cet animal qui passe pour être extrêmement timide. (V. la collection in-4o des Mythographes latins de Van Staveren, p. 709, Fulgentii lib. 3, cap. 3.)