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Page:Palephate - Histoires incroyables (trad. Van Eulst), 1838.djvu/24

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pouvoir jamais être atteint, mais, comme d’autre part le fameux chien de Céphale ne pouvait manquer ni homme ni gibier qu’il poursuivait, Jupiter, pour sortir d’embarras, les métamorphosa tous deux en pierres. Ovide raconte cette fable avec son talent descriptif habituel dans les Métamorphoses (liv. VII, v. 762 795, p. 537-540, édit. de Gierig et Lemaire, tom. 3), mais il ne dit pas que c’était un renard.

(2) C’est ainsi que Fisscher orthographie ce nom, que d’autres éditions écrivent Telmesse ou Telmèse, Valckenaer dans une note sur le v. 1107 des Phéniciennes d’Euripide, p. 388 et suivantes, a rassemblé une foule d’autorités à l’appui de la leçon que nous avons adoptée.

CHAP. IX.

De Niobé (1).

On rapporte que Niobé encore vivante fut changée en pierre sur la tombe de ses enfants. Mais celui qui croira qu’une pierre puisse être changée en homme ou un homme en pierre sera vraiment bien bon. Le vrai de la chose le voici : Niobé ayant perdu ses enfants fit faire son image en pierre et plaça la statue sur leur tombeau. Nous l’avons vue nous-mêmes telle qu’on dit qu’elle était primitivement.

(1) Homère rapporte cette métamorphose dans le discours naïf qu’Achille adresse au vieux Priam, pour le consoler : il l’invite d’abord à prendre quelque nourriture en lui rappelant que Niobé elle même, accablée de douleur par la perte de tous ses enfants n’oublia pas de manger (Iliade, chant 24, v. 602-620 p. 651 652, tom. 2, de l’Homère de Heyne). — V. aussi les Métamorphoses d’Ovide (liv. VI, v. 273-312. p. 439-441, édit. de Lemaire) ; Apollodore (bibl. liv. III, chap. 5, p. 122-123, édit. de Heyne) ; Diodore de Sicile, dont le récit est le même, sauf qu’il ne parle