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tradition reçue en Grèce, qu’Hercule mena les bœufs de Géryon dans une contrée alors déserte et habitée du temps d’Hérodote par les Scythes pasteurs.

Toutes les sources historiques ou mythologiques s’accordent, comme on le voit, sur le pays de Géryon. Arrien néanmoins (au liv. 2, chap. XVI de l’expédition d’Alexandre, p. 151-152 de l’édit. de Schmidt, Amsterdam 1757), prétend, d’après Hécatée, que Géryon n’habitait aucune des contrées voisines de l’Espagne, mais le continent qui est entre Ambracie et Amphiloques.

CHAP. XXVI.

Glaucus, fils de Sisyphe (1).

On a dit aussi de lui, qu’il avait été mangé par ses chevaux, parce qu’on oubliait que nourrissant des chevaux, négligeant ses affaires et donnant de grands festins, il avait ainsi englouti tout son avoir (2).

(1) Athénée (liv, VII, chap. 47-49 tom. 3, p. 80-85 de l’édition de Schweighœuser) a entassé une multitude de passages, de poètes perdus pour nous, sur divers Glaucus, qui ne nous ont fourni aucune lumière sur celui dont s’occupe ici Paléphate. Voici les passages des poètes ou des Scholiastes qui se rapportent le plus sûrement au Glaucus dont il s’agit dans ce chapitre : au 6e chant de l’Iliade, au moment où Diomède s’apprête à se mesurer avec Glaucus, fils d’Hippoloque ; voyant en lui, un guerrier intrépide qu’il n’a pas encore rencontré sur le champ de bataille, il lui demande s’il est Dieu ou mortel, et Glaucus lui rendant compte de sa généalogie lui apprend que Sisyphe, fils d’Éole, fut le père de Glaucus, qui eût pour fils le fameux Bellérophon père d’Hippoloque (liv. VI, v. 153-21 1, tom. 1er, p. 326-331, édit. de Heyne). Trois scholies sur le v. 1131 des Phéniciennes d’Euripide (citées dans l’édition de Walckenaer, p. 737 et 738), s’accordent à dire que Glaucus, fils de Sisyphe et père de Bellérophon, fut dévoré par les cavalles qu’il élevait à Potnies dans la Béotie. Virgile (au 3e livre