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ont cité Paléphate : je me bornerai à dire, sur la foi de Vossius et de Fabricius qui l’ont vérifié, qu’on retrouve dans l’opuscule qui nous reste tous les passages cités par St. Jérôme dans la chronique d’Eusèbe, par Théon le sophiste, par Eustathe et les autres scholiastes d’Homère et d’Euripide, par Tzetzès, etc.

Quant au texte que j’ai pris pour guide, c’est en général celui de la 6e édition de l’exact et consciencieux Fisscher (Lips. 1789). Quelquefois, mais rarement, j’ai préféré l’ancien texte de Thomas Gales (opuscula mythologica, Amstel. 1688).

MM. Fisscher et Fortia d’Urban citent une traduction française de Paléphate, par Polier, imprimée à Lausanne en 1771. Elle n’est ni à la bibliothèque de l’Université de Liège ni dans celle d’aucun bibliophile de ma connaissance et il ne m’a pas été possible de me la procurer. Ne pouvant m’aider d’aucune traduction française, j’ai tâché de rendre fidèlement non-seulement le sens qui n’est pas obscur en général[1], car en Allemagne on explique Paléphate dans les Collèges ; mais surtout, autant que je l’ai pu, la tournure naïve et sans recherche de phrases qui ont plutôt l’air d’avoir été

  1. J’ai d’ailleurs lieu d’être tout-à-fait rassuré sur l’interprétation des passages les plus difficiles ; un de mes anciens professeurs dont l’érudition est aussi connue en Allemagne et en France, que dans notre pays, ayant eu la bonté de comparer attentivement les textes de ces passages avec ma traduction et d’en conférer avec moi. Si la traduction d’un opuscule de ce genre en valait la peine, je la lui aurais dédiée : M. Fuss me pardonnera de lui offrir au moins ici un témoignage public de ma reconnaissance pour la bienveillance avec laquelle il s’est prêté à dissiper tous les doutes que je me suis permis de lui soumettre.