Page:Palissot de Montenoy - Œuvres complètes, tome 1 - 1778.djvu/223

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AVERTISSEMENT.



On se permet d’imprimer cette bagatelle, qui n’a été faite pour aucun Théâtre, quoiqu’elle ait été demandée plus d’une fois à l’Auteur. On peut la regarder comme un exemple de ce qu’on appelle dans le monde piece de société.

Elle servit à l’amusement d’une personne illustre, qui en indiqua le sujet. Il est tiré des Contes Arabes, connus sous le nom des Mille & une nuit. C’est une des meilleures histoires du livre, & peut-être la gaîté Française n’a-t-elle rien imaginé de plus comique dans ce genre.

Le personnage d’Arlequin est le seul qui soit de l’invention de l’Auteur. Il parut se soutenir à côté du rôle principal : l’entreprise n’était pas aisée ; on en appelle à tous ceux qui ont lu le Conte. Le reste de la pièce n’est que le sujet même mis en Dialogue. On a cru devoir conserver jusqu’aux expressions, qui, dans l’original, sont en effet aussi plaisantes qu’elles puissent l’être.