Page:Palissot de Montenoy - Œuvres complètes, tome 1 - 1778.djvu/246

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Arlequin.

Voyez un peu cette guenon-là avec son singe ! savez-vous bien à qui vous parlez, Mademoiselle ? vous perdez le respect à un chef des Eunuques, entendez-vous ?

Fatmé.

Un chef des Eunuques ! ha, ha, ha : mais, oui, vraiment, il en a bien la mine ; ha, ha, ha. Je n’ai jamais tant ri de ma vie : ha, ha !

Arlequin, la contrefaisant.

Ho, ho, ho, ho, ho : est-ce que vous croyez que l’on ne sait pas rire aussi bien que vous ?

Fatmé.

Ha, ha, ha, ha.

Arlequin.

Ho, ho, ho, ho !

Almanzor.

Je n’y peux plus tenir moi-même. (Ils rient tous trois.) Eh ! bien, Fatmé, cette gaité du moins est-elle d’un heureux présage pour mon amour ?

Fatmé.

Quoi ! je ne vous ai pas encore dit ?….

Almanzor.

Vraiment, non.