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Ère de Siam. Ère chrét.
  ayant refusé de reconnaître son autorité, il se mit en marche pour aller attaquer cette ville. Quand il fut arrivé près des murailles, il fit briser tous les vases de cuisine, en disant à ses soldats : Mes amis, il faut que nous allions prendre notre repas dans la ville, et il ordonna l’assaut à l’instant même. Malgré le feu des assiégés, et une grêle de pierres qu’ils faisaient pleuvoir sur les assaillants ; Phaja-Tak, monté sur son éléphant, s’avança à la tête de ses troupes qui le suivirent avec ardeur. Il enfonça une des portes, et bientôt la ville fut en son pouvoir. Il fit construire, à la hâte, cent barques de guerre, et, quand elle furent équipées, il alla prendre Phuthaimàt ou Kankao, sur les confins de la Cochinchine, puis il soumit le Camboge à son autorité ; enfin, il revint auprès des ruines encore fumantes de Juthia, exterminant tous les corps de troupes des Birmans