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glois, qui avait travaille quelques années dans le séminaire, et lui donna pour adjoint M. Gaime, nouvellement arrivé de Bantan. Il fit un second établissement dans un camp de quatre cents Pégouans, situé à dix lieues au dessous de la ville royale, et en confia le soin à M. Clergues, qui avait appris la langue de cette nation avec une facilité surprenante. M. Langlois, à son arrivée à Phitsilôk, y trouva quarante habitants blessés depuis peu dans une querelle avec des Malais, qui sont des mahométans fort répandus dans les Indes. Le missionnaire avait appris, dans l’hôpital de Siam, à panser les plaies ; il avait des onguents apportés de France, avec lesquels il guérit presque tous les blessés. Cette cure, le désintéressement et la charité qu’il fit paraître, lui attirèrent l’estime et l’affection du peuple. Il bâtit en peu de temps une église, un petit hôpital et une maison. Bientôt il eut la consolation de voir dans son église plusieurs néophytes fervents, dans son hôpital plusieurs malades guéris par ses remèdes, et dans sa maison une nombreusejeunesse qu’il catéchisait. Si l’on avait eu des ouvriers et des fonds suffisants pour les entretenir, on ne se serait pas contenté d’avoir établi cinq résidences dans un si vaste royaume ; mais on