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gouverneurde la vuie pour lui donner des nouvelles de la guerre. Le gouverneur, charmé d’entendre MM. Kerhervé et Martin parler siamois, les reçut très-bien et leur fit mille politesses, jusqu’à les faire asseoir sur un tapis au dessus de tous les mandarins et leur offrir le bétel. Après avoir satisfait à toutes ses demandes, les missionnaires prirent congé de lui et se retirèrent chez quelques chrétiens qui demeuraient au dessous de la forteresse ils ne restèrent chez eux qu’autant de temps qu’il en fallut pour entendre leur confession. Ils continuèrent ensuite leur route du côté de la mer, où ils arrivèrent heureusement le sixième jour depuis leur départ de la capitale. Neuf à dix jours après leur arrivée dans cet endroit, ils apprirent que les ennemis s’étaient retirés de la ville, sans avoir pu s’en emparer, non plus que du séminaire qu’ils attaquèrent jusqu’à trois fois sans succès ; par une espèce de miracle que le Seigneur avait fait en faveur de cette maison et de ceux qui s’y étaient rassemblés. Ils ne ressentirent pas moins les effets de sa divine protection pendant le voyage, puisque près de trois mille païens, qui s’enfuyaient avec eux et par la même route, furent massacrés par les barbares pour n’avoir pas passé