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mois, il avait non seulement refusé de le recevoir au séminaire, mais qu’il n’avait pas même voulu accepter un entretien avec lui, dans la crainte d’offenser le vice-roi. L’envoyé promit de faire son rapport selon ce qu’il venait d’entendre : Les missionnaires rentrèrent dans le bateau des soldats et arrivèrent, à huit heures du matin ; à la ville qu’ils furent obligés de traverser au milieu d’une foule immense accourue pour les voir. On les jeta dans une prison où ils étaient exposés au vent et aux regards de la populace. Après plusieurs interrogatoires et plusieurs jours de prison et de souffrances, que les missionnaires supportèrent avec tant de patience et de sérénité, qu’ils s’attirèrent l’admiration même des païens, on proposa à M. Artaud d’aller au Camboge et de faire son possible pour ramener le prince siamois.

M. Artaud accepta la commission aux conditions suivantes : 1o qu’avant son départ On élargirait les deux autres missionnaires ; 2o que le gouvernement promettrait de ne faire aucun mal au prince siamois ; 3o qu’il s’engageait seulement à rapporter fidèlement la réponse du prince siamois, et qu’il n’aurait dans cette commission aucune qualité d’ambassadeur ou d’envoyé.