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vinrent deux jours après à mon bord ; je les reçus dans ma chambre, assis dans un fauteuil ; monseigneur l’évêque était assis à côté de moi, et ils s’assirentsurles tapis dont le plancher de ma chambre était couvert.

Ils me dirent que le roi leur maître les avait chargés de venit me témoigner la joie qu’il avait de mon arrivée, et d’avoir appris que le roi de France, ayant vaincu tous ses ennemis, était maître absolu dans son royaume, jouissant de la paix qu’il avait accordée à toute l’Europe.

Après leur avoir marqué combien j’étais flatté des bontés du roi leur maître, et leur avoir répondu sur le sujet de Sa Majesté, je leur dis que j’étais extrêmement satisfait du gouverneur de Bangkok, de la manière dont il avait reçu ceux que je lui avais envoyés, ainsi que des présents qu’il m’avait faits. Ils me répondirent qu’il n’avait fait que s’acquitter de son devoir, puisqu’en France on avait si bien reçu les envoyés du roi leur maître, et que d’ailleurs ce bon traitement m’était dû par mes anciens mérites, pour avoir autrefois ménagé l’union entre le royaume de Siam et celui de France. Après les avoir traités avec les honneurs et les civilités qui sont en usage en pareille ren-