Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 2.djvu/373

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 351 —

rière nous. La marche continua ainsi jusqu’au château du gouverneur, où je trouvai en haie des soldats des deux côtés de la rue ; ils avaient des chapeaux de métal doré, une chemise rouge et une espèce d’écharpe de toile peinte qui leur servait de pantalon du reste, ils n’avaient ni bas ni souliers. Les uns étaient armés de mousquets, les autres de lances, quelques-uns avaient des arcs et des flèches, d’autres des piques.

Il y avait beaucoup d’instruments, comme des trompettes, tambours, cymbales, musettes, des espèces de petites cloches et des petits cors dont le bruit ressemble à ceux des pâtres en France. Toute cette musique faisait assez de bruit. Nous marchâmes de cette façon le long d’une grande rue bordée des deux côtés d’une foule immense, et nous arrivâmes enfin sur une grande place qui était devant le palais du roi, où étaient rangés des deux côtés des éléphants armés en guerre ; ensuite nous entrâmes dans la première cour du palais, où je trouvai environ deux mille soldats assis sur leur derrière, la crosse de leurs mousquets à terre tout droits, rangés en droite ligne à six de hauteur, et vêtus comme je l’ai déjà dit ; sur la gauche étaient des éléphants encore armés en guerre. Nous vîmes