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Mer dans les missions portugaises du Japon ou de la Chine, eut avec lui quelques conversations dans lesquelles, ayant adroitement fait tomber le discours sur la controverse, M. Constance y prit tant de plaisir, qu’il invita lui-même le Père à le venir voir plus souvent, afin qu’ils pussent avoir ensemble de plus amples conférences. Les premières qu’ils eurent furent sur la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie, de laquelle deux ou trois entretiens convainquirent aisément un homme qui cherchait de bonne foi la mérité.

Quelque occupé que fût M. Constance auprès du roi et du premier ministre, il ne laissa pas ; quand il fut à la cour, de ménager du temps pour traiter de religion avec son docteur. Ils parlèrent du Pape, du chef de l’église anglicane, et de l’origine de cette dernière puissance dont le Père lui fit voir si manifestement l’abus, qu’il en demeura persuadé.

Il en était là quand il tomba malade ; et il n’avait pas si bien pris son parti, qu’il n’eût peut-être encore différé quelque temps à se déclarer, si la crainte de mourir hors de l’Église n’eût hâté sa détermination. S’étant donc enfin résolu, il fit venir le Père pendant la nuit, et, après lui avoir