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les requêtes du peuple et de toutes les grâces du prince.

S’il sut se servir de sa faveur en habile homme pour établir ses affaires particulières, il en usa en homme fidèle pour la gloire de son maître et pour le bien de l’État, mais encore plus en bon chrétien pour l’avancement de la religion. Jusque-là, il n’avait pensé qu’à bien conduire le commerce qui occupe les rois des Indes beaucoup plus que la politique et les affaires publiques. Il y avait si bien réussi, qu’il avait rendu le roi de Siam un des plus riches monarques de l’Asie mais il crut qu’après l’avoir enrichi, il devait travailler à rendre son nom cèlèbre, et à faire connaître aux nations étrangères les grandes qualités de ce prince ; et comme sa principale vue était toujours l’établissement de la religion chrétienne à Siam, il résolut d’engager son maître à former des liaisons d’amitié avec les rois d’Europe les plus capables de contribuer à ce dessein.

Le nom de notre grand roi, la réputation de sa sagesse et de ses conquêtes, avaient été portés jusque dans cette extrémité du monde. M. Constance, qui en avait encore de meilleures informations que les autres, crut ne pouvoir rien faire de