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dans les forêts, et qu’il l’avait fait élever comme son fils adoptif. Le roi lui demanda s’il n’avait pas trouvé quelque chose avec cet enfant le chasseur déclara qu’il avait trouvé une bague et un manteau. Alors le roi ne douta plus que ce ne fût son fils, il donna une récompense au chasseur et prit l’enfant dans son palais, lui donna le nom de Arunnaràt, et le fit élever avec un autre de ses fils nommé Ritthi-Kuman.

La naissance du prince Arunnaràt avait été prédite par Somana-Khôdom, dans une circonstance que voici un jour, Bouddha, étant à prendre son repas, près du viiiage qui devint depuis la ville d’Haripunxai, manquait d’eau ; alors un Nagha fit jaillir une source afin que Bouddha pût se désaltérer et se baigner. C’est pourquoi Bouddha lui prédit, qu’en récompense de cette charitable action, au bout de mille ans il détruirait l’ère bouddhiste et en établirait une autre ; que son empire embrasserait toute la contrée arrosée par la rivière qu’il venait de faire jaillir, et que les rois du Xomphuthavib lui rendraient hommage.

Le prince Arunnaràt était né l’an neuf cent cinquante de l’ère de Bouddha. Son père, qui l’aimait beaucoup, lui fit épouser l’unique princesse