Page:Panckoucke - Le grand vocabulaire françois, 1767, T1.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

A BE· . quelques femelles fécondées’ qui fe tetirent dans des trous de murailles , où eUes reO :eot engourdiesjufqu’au zetour de la belle faifon. · ABE 6j Le premier foin de l’abeille bour- don, que l’hiver n’a pas fait p~rir, .efi : de fonger à loger fa pofi :érité. Aulli-r&t elle arraéhe des brins de rnoutfe fine avec fes dents, les ar- range & en cenfruit arriO :ement un nid , en forme de vollte, dàns leq !Jel la pluie ne peut pas pén~uer , parce qu’il efi : enduit d’une efpèce de ré- fine. Elle va enfuite recueillir du miel & de la cire , dont elle fait un gireau ou maffe qui reffemble -à de la pite, & : qu’elle dépofe dans fon nid • après avoir pondu & enfermé daBS cette maffe deux ou trois œufs. Ces ~ufs. qui deviennent bientôt vers, fe nourri1fent de la pite qui les entoure ; & après avoir en fuite pafi"é par l’état de nymphes, ils de- viennent d’autres abeilles qui tra- vaillent camme celles qui les a mifes au jour•. ~es abeilles boQrdons font comme les abeilles domefiiques • de trois ~enres di~rens Mais chez elles les ouvrières ne détruifent pas les ml- les ; il efi : vrai que ceux-ci ne font pas des bouches inutiles comme les fa~ bourdons ; ils travaillent aux glteaux comme les ouvrières. Outx :e ces glteaux, qui fervent à la popu- lation. on trouve dans le nid de ces abeilles trois ou quatre petits pots d’un miel excellent. à la feconde. & la feconde pair~ le patfe à la. troifième ; & cette ma· nœuvre fe Iépète jufqu’à ce que la moulfe foit arrivée à fa defiinations Quand il y a plufieurs abeilles... elle. ; fe placeRt à la file les unes des au- tres, & : al ers la befogne fe fait plus vîce. La première paffe le pilquet à la feconde, la feconde à la uoifième. & ain fi du rell :e jufqu’au nid, qui fe répare avec la plus gunde adreffe. Ces abeiUes ne s’atfemblent guères qu’au nombre de cinqyante ou fui- xante. Elles comptent entre leurs ennemis, les fourmis qui font frian- des de leurs glteaux. auffi-bien que les rats • les fouines & les belettes. ; Il faut redouter leur aiguillon , il efl : bien plus dangereux que celui des abeilles domeftiques. Il eO : vrai ’JU’elles le dardent très-rarement, AuiLLBS perc~bois ; ces Abeilles qui font affez rares, ont , felon M. ~e Réaumur. le corps li.ffe • luifant • 8c d’un noir bleultre. Elles volent avec bruit. leurs quatre ailes font d’u11 violet foncé. & : elles ont fur les cô- tés autour du derrière & fur le cor- celer de longs poils noirs •. Ces abeilles font ainfi appelées ; de ce qu’elles percent Jes bois fees qui commencent à pourri.r. pour faire leurs nids. Aio{i d~s que vous rencontrerez 1 à fa campagne 0 UR bois où il y aura un trou dans lequel vous pourrez paffer le doigt index. avec de la {cil,lfe auprès , vous ferez fûr que c’efl : le nid d’une aiJcille perce -bois. Dans l’intérieur du bois. · cette abei Ile pratique nais ou qua· tre trous • qui ont jufqu’à quimzc pouces de longueur, & elle 11’a • pour ce travail immenfe ~ d’autres outils que {es deux dents. Quand ces Si vous voulez vous amufer • il faut déchirer la vollte du nid & ré- pandre la moufTe dans le voifinage. Si l’abeille efl : encore feule. vous la verrez prendre chaque brin de mouffe avec fes dents , tourner le derrière au nid , & voiturer cette l mouffe par le moyen de fes jambes , J dont la première paire paife le brin trous font acheYés, elle les divife en chambres ou alvéoles, dans lef- quels elle va faire fa ponte • après . Iij .. . ~ :: .. :: : ~L _ : =. } :; :~ :; ns_ :_