LE GRAND VOCABULAIRE FRANÇOIS:
LTÉE JIÈGE ; fubftantif maf- culin. Suber. Arbre de
moyenne hauteur ; qui
croit en lralie, en Pro-
vence ,en Gafcogne , vers
les Pyrénées, en Rouflillon , en Ef-
agne, & dans les autres lieux méri- ER PES Cet arbre , qui refemble beaucoup au chênevert,a uneracine groffe, longue & dure : elle joue un tronc quijetre beaucoup de ra- meaux, & fon écorce eft épaifle, fort légère, très-fpongieufe ; de couleur grisâtre , tirant far le jaune: elle fe fend d'elle même & fe fé-
are de l'arbre ; fi l'on ñ'a pas foin de Fe détacher, percequ’elle eft pouf- fée par une autre écorce qui fe forme deffous, & qui eft fi rouge qu'on la voit de fort loin. Ses Feuil- les reffémblent aufli à celles du chè- ne vert, mais elles font plus gran- des, plus molles & plus vertes en deffus ; fes chatons & fes glands font pareillement femblables à ceux du chène vert ; mais fon gland eft
Tome XVI,
LIE
plus long , plus obtus, & d'un goûv plus défagréableque celui de l'yeufe.
On peut élever des liéges dans différens terrains à force de foins & de culture, mais ils fe plaifene fingalièrement dans les rerres fa- blonneufes , dans des lieux inculres, & même dans dés pays de landes. On a obfervé que Ê culture & la bonne qualité du terrain éroient très-contraires à la perfeétion que doit avoir l'écorce de cet arbre, relativement à l'ufage qu'on en fair.
La fedlé façon F multiplier le liége , c'eft d'en femer le gland aufli-tôt qu'il eft en maturité ; on pourra cependant différer jufqu'au Re pourvu que l'on ait eu a re ps indifpenfable de le conferver dans la terre sèche, ou dans du fable. Comme cet arbre réuffit très-dificilement à la tranf- plantation , il fera plus convenable de femer les glands dans des pots ou terrines , dont la terre foit alle, ferme pour tenir aux racines, lorf.
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