Page:Pansaers - L’apologie de la paresse, 1920.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

L’oisiveté enivre l’idéal affamé de ton ventre élastique
Tu le mettras cuire au soleil.
Étends-toi sur cette grève.

… Un patron-pâtissier vient de le pétrir ?
La levure sera excellente.
Étends-toi à mon côté.
Psalmodions l’hymne de la paresse.
La levure fait monter la pâte.

… Ta voix atone ? Quoi ? Grossesse ?
Au soir, tu auras du pain d’épice.
Ici… on ne se loue à personne.

Délaissée ?
Charmante abrutie !
Ne parle pas si haut.
Les arbres ont des yeux — là où l’on a coupé leurs bras.

Tourmentée ?
Le repentir s’étouffe.
Des lueurs nacrent ton visage blême —
tes yeux filent des flammes funéraires.