Page:Pansaers - L’apologie de la paresse, 1920.djvu/63

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… Quoi ? Ton encéphale te colle au crâne !
Prends ta tête.
Et secoue — silencieusement.

… Moi, pharmacien ?
Bien secouer.
Le kaléidoscope est édifiant.
Tu y verras la topographie
de tous les tumultes autochtones,
le rêve réalisé
de toutes les tolérances intolérables.

… Boue ?
Épouvantail à la vermine.
Te souviens-tu du goût délicieux de l’anguille,
retirée de la vase de l’étang, —
concentrant les essences aromatiques innombrables de la forêt
aux quatre saisons ?
Mais tu pleures la graisse de ton péritoine.
Sache, que les porcs s’allongent dans la boue
et s’engraissent.

… Je paresse…
Le fier mutisme indifférent du poisson dans l’eau.
La silencieuse insouciance de l’escargot
sous la feuillée.