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la famine, s’était rendu et avait été porté en France avec une grande partie de la colonie.

Parce qu’elle avait été enlevé en temps de paix, il fut stipulé que c’était une restitution. Peu de temps avant sa reddition à Kirk, elle avait été donnée à une compagnie marchande, qui devait avoir le monopole du commerce des fourrures, à la charge de porter au Canada un bon nombre de colons. Cette société entra, avec la plus grande énergie, dans l’exécution de cette entreprise ; fesant en deux années des envois de familles, provisions de guerre et de bouche, instruments aratoires, etc., dans des proportions telles, qu’elle eût rempli ses engagements, si elle avait prix dix ans à faire ce qu’elle fit en deux ans. C’était en temps de guerre, à laquelle la mauvaise étoile de Charles et l’étourderie de son favori, l’avaient poussé contre le terrible cardinal de Richelieu, véritable roi de France, quand Louis XIII n’en était que le titulaire nominal, subjugué par le génie du ministre. Pour punir le roi d’Angleterre, il l’avait humilié d’abord ; puis, plus tard, il contribua à le faire tomber du trône et à faire abattre sa tête. Il était familier de cette façon de traiter ses ennemis. Il donnait ainsi à son roi un avertissement de ne pas laisser percer ses vrais sentiments d’hostilité contre lui.

Ces deux premiers envois, si considérables de la compagnie, qui furent enlevés par les An-