Page:Papus – La Pierre philosophale, 1889.djvu/15

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que la transmutation des métaux soit impossible ; quelques circonstances s’opposent à ce que l’opinion alchimique soit rejetée comme une absurdité en contradiction avec les faits. »

(L’Alchimie et les Alchimistes, p. 353.)

M. Berthelot, dans plusieurs passages de son livre, montre que loin d’être opposée à la chimie contemporaine, la théorie alchimique tend au contraire à remplacer aujourd’hui les données primitives de la philosophie chimique. Voici quelques extraits à l’appui :

« À travers les explications mystiques et les symboles dont s’enveloppent les alchimistes, nous pouvons entrevoir les théories essentielles de leur philosophie ; lesquelles se réduisent en somme à un petit nombre d’idées claires, plausibles, et dont certaines offrent une analogie étrange avec les conceptions de notre temps. »

(Berthelot, les Origines de l’Alchimie, p. 280.)

« Pourquoi ne pourrions-nous pas former le soufre avec l’oxygène, former le sélénium et le tellure avec le soufre, par des procédés de condensation convenables ? Pourquoi le tellure, le sélénium ne pourraient-ils pas être changés inversement en soufre, et celui-ci à son tour métamorphosé en oxygène ?

« Rien en effet ne s’y oppose a priori. »

(Ibid., p. 297.)

« Assurément, je le répète, nul ne peut affirmer