Page:Papus – La Pierre philosophale, 1889.djvu/23

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pour démontrer l’existence de la Pierre Philosophale, et cependant il en existe trois dans les mêmes conditions. Voyons les deux autres :

Voici le récit de Bérigard de Pise, cité de même par Figuier, p. 211 :

« Je rapporterai, nous dit Bérigard de Pise, ce qui m’est arrivé autrefois lorsque je doutais fortement qu’il fût possible de convertir le mercure en or. Un homme habile, voulant lever mon doute à cet égard, me donna un gros d’une poudre dont la couleur était assez semblable à celle du pavot sauvage, et dont l’odeur rappelait celle du sel marin calciné. Pour détruire tout soupçon de fraude, j’achetai moi-même le creuset, le charbon et le mercure chez divers marchands afin de n’avoir point à craindre qu’il n’y eût de l’or dans aucune de ces matières, ce que font souvent les charlatans alchimiques. Sur dix gros de mercure j’ajoutai un peu de poudre ; j’exposai le tout à un feu assez fort, et en peu de temps la masse se trouva toute convertie en près de dix gros d’or, qui fut reconnu comme très pur par les essais de divers orfèvres. Si ce fait ne me fût point arrivé sans témoins, hors de la présence d’arbitres étrangers, j’aurais pu soupçonner quelque fraude ; mais je puis assurer avec confiance que la chose s’est passée comme je la raconte. »

Ici c’est encore un savant qui opère ; mais il connaît les ruses des charlatans et emploie toutes les précautions imaginables pour les éviter.

Enfin citons encore la transmutation de Van Helmont pour édifier en tous points le lecteur impartial :