Page:Papus – La Pierre philosophale, 1889.djvu/25

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Le mercure ou le plomb contenaient-ils de l’or ? Je ne le pense pas, attendu :

1o Qu’Helvétius qui ne croyait pas à l’alchimie non plus que Van Helmont et Bérigard de Pise, qui étaient dans le même cas, n’allaient pas s’amuser à en mettre ;

2o Que dans aucun cas l’alchimiste n’avait touché aux objets employés :

3o Enfin que dans la transmutation de Bérigard de Pise, si le mercure avait contenu de l’or et que celui-ci fût resté seul après la volatilisation du premier, le lingot obtenu aurait pesé beaucoup moins que le mercure employé, ce qui n’est pas.

Après ces arguments on pourrait croire que la liste est close ; pas le moins du monde, il en reste encore un, peu honnête, il est vrai, mais d’autant plus dangereux :

Tous ces récits, tirés de livres imprimés, ne sont pas l’œuvre des auteurs signataires, mais bien d’habiles alchimistes imposteurs.

Voilà certes une terrible objection qui semble détruire tout notre travail ; mais la vérité peut encore apparaître victorieusement.

En effet, il existe une lettre d’une tierce personne aussi éminente que les autres, le philosophe Spinosa, adressée à Jarrig Jellis. Cette lettre prouve irréfutablement la réalité de l’expérience d’Helvétius. Voici le passage important :

« Ayant parlé à Voss de l’affaire d’Helvétius, il se moqua de moi, s’étonnant de me voir occupé à de telles bagatelles. Pour en avoir le cœur net, je me