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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/45

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les bandits sautaient le fossé, continuant ainsi à resserrer le cercle.

Les quatre aventuriers quittèrent aussitôt le lit du ruisseau et traversèrent encore un champ bordé au loin d’un rempart circulaire de troncs d’arbres. En deux bonds, ils atteignirent ce rempart mais pas si vite qu’ils n’eussent été aperçus, et plusieurs balles sifflèrent à leurs oreilles.

— Les bandits nous ont aperçus, je crois, murmura Dupont.

— Vraiment ? dit Bernard, goguenard.

— Mais oui.

— Très bien, mais avant qu’on nous déloge de derrière ce rempart, il y aura des gémissements.

— Laissez donc, dit le Parisien, ces mécréants ne savent pas évidemment à qui ils ont affaire.

— Chut ! on vient de tirer, dit Bernard, qu’est-ce que cela ?

Le colosse, l’œil appliqué à une ouverture du rempart examinait la forêt.

Dix minutes environ s’écoulèrent.

Les taillis qui enveloppaient le côté ouest du rempart s’agitèrent un instant, des pas précipités firent craquer des branches mortes et environ 25 hommes émergèrent du milieu des buissons.

— Préparez vos armes, dit le Canadien, et feu tous ensemble sur cette canaille.