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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/63

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Il faisait construire cet entrepôt dans le seul but de favoriser les mineurs qui étaient obligés de se rendre à Sydney pour échanger leur marchandise.

Or, l’on sait que Belle-Rate, Bendigo, Forrest Creek, lac Oméo, places d’or fort en vogue, se trouvaient bien plus éloignés de Sydney que de Melbourne.

Parmi la foule qui se pressait aux alentours de la passerelle, laquelle défendait les ouvriers de l’envahissement des curieux, on pouvait voir un homme d’une taille gigantesque qui se faisait remarquer par ses allures sans gêne et brusques.

— Hé ! Bernard ! dit une voix, regardez donc un peu à votre droite, sur la passerelle… et dites-moi s’il n’y a pas un homme juché là ?

— Ma foi, Dupont, je vois bien un homme, mais qu’est-ce que cela vous fait cher ami ?

— J’ai dans ma folle idée que cet homme est tout simplement Jim.

— Qu’est-ce que Jim ?

— C’est un des associés de feu Michaël.

— Feu Michaël ! comme cela est bon à dire, fit une autre voix.

— Mon cher Parisien, n’oubliez pas qu’il me tarde de pouvoir dire aussi « feu Jim », répliqua Dupont.

— Vous rêvez donc, la destruction de nos anciens amis ?