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Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/94

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— Cherchons toujours, dit Bernard. Il faut avoir de la patience ; notre numéro n’est pas encore sorti, mais le bonheur peut nous sourire à l’improviste. Dans tous les cas, si nous ne réussissons pas ici, nous partirons pour Bendigo.

Ils travaillèrent deux jours encore dans une terre pauvre, de sorte que le quatrième jour, lorsqu’ils rassemblèrent tout leur or dans un plat de fer-blanc, le Parisien, qui s’y connaissait, l’évalua au poids d’une livre environ ; moins qu’il ne leur fallait pour vivre économiquement pendant une semaine.

Tout à coup, Bernard qui était au-dessous, dans le puits, se mit à appeler ses camarades.

Tous accoururent. Bernard leva la main et leur montra une pépite grosse comme une fève, en s’écriant :

— Le trésor est trouvé ! Je vois briller beaucoup de morceaux d’or semblables à celui-là.

Les trois amis, à cette nouvelle, ne se sentirent plus de joie.

— Hourra ! s’écria Williams, à nous la fortune ! Ah ! Lilian…

Deux jours après, ils allèrent au store faire évaluer leur or. Il y en avait pour huit mille dollars.

Les autres mineurs voulurent acheter le claim des quatre amis, mais ceux-ci demandaient cinquante mille dollars et personne dans le placer ne possé-