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XII


Sur les bords du lac Chabogama, un village est en voie de formation. L’hiver durant, des bûcherons ont attaqué la forêt, la faisant reculer sous l’assaut des haches.

Des rues larges sont tracées, bâties chaque côté de maisons de billots et d’autres plus grandes, recouvertes de papier goudronné et qui servent de magasins. L’activité y règne. Une population variée, hétéroclite s’y meut. On y rencontre des gens de toutes catégories, de tous métiers : ceux-ci employés à creuser des tranchées pour les travaux de l’aqueduc, d’autres au nivellement des rues, d’autres à terminer le barrage, barrage immense emmagasinant l’eau par millions de gallons avant de le conduire dans les turbines ; d’autres à la construction du moulin.

Un mélange assourdissant des bruits les plus divers se fait entendre du matin au soir, du soir au matin : bruit des marteaux ou celui des haches à équarrir ; bruit du fer qu’on bat sur les en-