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VIII


La salle de rédaction de « l’Espoir » n’est plus la petite chambre garnie des débuts. C’est un local spacieux dans un immeuble de la rue Saint Denis, loué à cette intention et qui occupe tout le rez-de-chaussée.

La circulation a centuplé sous l’impulsion de l’argent et de l’initiative. On commence à se rendre compte de son influence. Il est répandu dans tous les milieux à la ville comme à la campagne que des agents d’abonnement ont inondés.

Il est devenu une force qu’il est bon de ménager, une puissance avec qui il faut compter.

Bien rédigé, avec une mise en page soignée, il intéresse, par la variété de ses articles, toutes les classes de la société. On le sait indépendant des clans, coteries ou partis politiques, et les confrères de la presse indépendante citent souvent ses idées.

Lucien Noël est heureux depuis que sa revue est établie solidement. Il a un personnel relativement nombreux. Il n’a pas à s’occuper de l’administration ni des mille et un détails ennuyeux qui composent la cuisine d’un journal. Un rédacteur voit au gros de la copie, reçoit les collaborateurs, s’occupe de la correction des épreuves et de la mise en page.