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Page:Paquin - La colonie Canadienne-Française de Chicago, 1893.djvu/45

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nous représenter. En attendant l’arrivée de ce jour, le maire Harrison l’à nommé un des directeurs de la Bibliothèque Publique de Chicago.

Il est, en outre un des plus fermes soutiens de la paroisse de Notre-Dame, bien qu’il en soit à une distance la plus éloigné. Tous les ans, le couvent de Notre-Dame décerne à l’élève le plus méritant une médaille, qui porte l’éffigie de M. Z. P. Brosseau.

Dans la partie nord de la ville, au milieu d’un centre vraiment aristocratique, se trouve la résidence princière de ce brave compatriote. On peut s’en faire une idée en jetant un coup d’œil sur la gravure qui la représente.

M. Brosseau est un des notables de Chicago, et bien qu’il eut vécu dans un milieu réellement américain et saturé de protestantisme, il a toujours porté haut le drapeau de sa nationalité. Aussi il est admirable de voir que chez lui le français est toujours tenu à la place d’honneur.

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ARTHUR CHRISTIN





Parmi les notables industriels de notre colonie, nous devons citer M. Arthur Christin. On peut dire que confiant en lui-même, ne désespérant jamais, il est un de ceux qui donnent raison à cette maxime latine « Audoces fortuna juvat. »

Né le 10 Janvier, 1831, à l’Assomption, province de Québec, il passa les premières années de sa jeunesse au collège, qui porte le nom de son pays natal. Dès l’âge de dix-sept ans, possédant beaucoup d’énergie et de force de caractère, il comprit cette belle maxime de Franklin : « L’activité est la mère de la prospérité. »

De la comprendre à la mettre à profit il n’y eut pour lui qu’un pas. M. A. Christin partit pour la Nouvelle-Angleterre et se fixa à Boston. Il y débuta comme ouvrier cordonnier. Économe il y fit quelques épargnes qui lui permirent de monter un établissement de chaussures. Pendant les huit années que M. A. Christin resta dans cette ville, son commerce prospéra toujours et il y acquit une certaine fortune.