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En 1876, il ouvrit un grand magasin de chaussures sur l’avenue Blue Island, en cette ville. Ses aptitudes commerciales lui permirent d’arriver en peu d’années à la possession d’une belle fortune. Aujourd’hui, il figure dans le West Side comme un des citoyens les plus importants.

Sur l’avenue Blue Island, il est propriétaire de deux grosses bâtisses affectées en partie au commerce. Dans l’une se trouve la fameuse « Salle Franchère » où se sont tenues tant d’assemblées de nos compatriotes, sans compter les réunions de citoyens de d’autres nationalités. Nos nationaux de Chicago peuvent dire à la louange de M. Franchère que les portes de cette salle leur ont souvent été ouvertes gratuitement, surtout lorsqu’il s’agissait des intérêts publics du groupe des nôtres.

De plus, sur la Vernon Park Place, M. G. Franchère possède un bon nombre de maisons.

À quelques pas de l’église Notre-Dame, il a fait en société avec son frère J. O., bâtir avant l’inauguration de l’Exposition Colombienne un magnifique hôtel, contenant 200 chambres. Les visiteurs qui les occupent en sont enchantés.

M. G. Franchère a toujours su aussi prêter main-forte à nos entreprises nationales.

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J. O. FRANCHÈRE.





MONSIEUR J. O. Franchère, né à Montréal en 1850, arriva à Chicago à l’âge d’un an et six mois. À peine avait-il douze ans, qu’il trouva à se placer chez Potter Palmer, dont l’établissement est devenu plus tard entre les mains de Marshall Field & Co. Le jeune compatriote montrait de bonnes dispositions pour le commerce. Aussi ne tarda-t-il pas d’ouvrir à son compte un grand magasin de chaussures sur l’avenue Centre No. 458.

Comme son frère Gabriel, il sut marcher promptement vers la fortune, grâce à ses principes d’économie et à son habileté dans les affaires.

Suivant M. J. O. Franchère, il importe dans le monde pour réussir de savoir ne s’occuper que de ses affaires, tout en