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56 LA VIE CANADIENNE « Bibliographie Hormisdas Magnan — Cinquantenaire de notre hymne national. Drapeaux et chants nationaux, armoiries, etc. Québec 1929. Le 24 juin 1930 il y aura exactement cinquante ans qu’aura été chanté pour la première fois « O Canada, terre de nos aïeux ». C’était à l’occasion des grandes fêtes de la convention nationale tenue à Québec, et les auteurs avaient noms A.-B. Routhier, plus tard juge, et Calixa Lavallée. M. Magnan a voulu rappeler les origines de ce chant, de même que celles des chants nationaux des autres peuples qui nous touchent de près. Des historiques courts mais précis sur les drapeaux français, armoiries, devises, etc., suivent et constituent un tout très intéressant. Ce livre a sa place marquée dans toutes les bibliothèques, à côté des travaux analogues des Cumberland, Thruston, Band, Suite, Chouinard, Morin, Des jardins, Gagnon, Archambault et autres. G. M. Sur les Routes de Québec. Guide du touriste. Publié par le Ministère de la Voirie, Québec, 1929. Suivant un programme de constante utilité publique, le ministère provincial de la Voirie a publié ce guide instructif, non seulement pour nous, mais pour tous les excursionnistes américains qui, d’année en année, se font de plus en plus nombreux. C’est le vademecum de l’automobiliste. Outre des cartes-routières, ce guide contient un détaillé complet des milages et chemins, des notices historiques sur chacun des endroits qui s’offrent au touriste, des renseignements sur les populations, productions régionales, monuments, établissements et édifices principaux à visiter, statistiques industrielles et maritimes, etc. . . En un mot, c’est un livre compact et qu’il est bon d’avoir à la main en voyage. Une telle compilation, édififiée en peu de temps, comporte cependant quelques détails que l’éditeur n’a pu vérifier. Comme dans les encyclopédies il y a donc là des erreurs qu’une nouvelle édition pourra rectifier. Louons en somme notre gouvernement qui sait si bien faire connaître aux étrangers le sol des premiers ancêtres canadiens-français. G. M. Oscar Séguin — La Laveuse automatique, comédie en deux actes. Editions Edouard (Taraud. Montréal, 1930. Voici une comédie que nous recommandons à nos lecteurs de lire. Finement sarcastique, touchant quelque peu au guignol, possédant les qualités des autres pièces de l’auteur et spécialement écrite pour les cercles masculins, elle plaira. Nous y retrouvons des personnages ridicules que nous coudoyons sur la rue et que l’auteur stéréotype d’une façon très intéressante. C’est une comédie pleine de verve et d’un dialogue familier. G. M. N’OS HOMMES FORTS -■ -- s - -, . ■ . -r . - - ’ ■ — . Jos. Montferrand ou Jack Naud Notre article sur Jos. Montferrand, paru dans la Vie Canadienne de mars, nous a attiré d’un lecteur une lettre intéressante qui nous impose une mise au point. Il s’agirait de savoir à qui attribuer un certain exploit de deux hommes forts, attendu que les textes de Benjamin Suite peuvent porter à méprise. En effet, dans sa brochure sur l’athlète canadien, notre auteur écrit à la page 27 : « Un jour Montferrand hâla par la chaîne une chaloupe qui flottait derrière un bâtiment et l’embarqua. Il fallut cinq hommes pour la remettre à l’eau.” fit voici que dans la même étude, page 55, M. Suite attribue un exploit tout à fait identique à Jack Naud, un autre athlète de chez nous qui a fait parler de lui. Suite était à bord du Québec. Le capitaine Labelle le prend à part et lui dit : — Voyez donc l’imprudence des promeneurs embarqués dans cette chaloupe, à l’arrière du bateau. Quand nous décosterons, l’embarcation chavirera comme une mitaine. Suite avisa Jack Naud qui rôdait sur le quai et, en deux mots, lui conta l’affaire. Il sourit, empoigna la chaine qui retenait la chaloupe, tira à lui, en grognenardant, et embarqua toute la boutique à bord du Québec, en moins de rien. Mais ce fut une toute autre affaire pour remettre à l’eau cette chaloupe que cinq hommes remuaient avec peine. A qui des deux, à Jos. Montferrand ou à Jack Naud, cette anecdote se rapporte-elle ? Qui nous dira la vérité ? Gérard MALCHELOSSE.