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Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/123

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XIII




MARIETTE Lambert, quand elle fut seule dans sa chambre, loin des pensionnaires, loin des siens, s’abandonna à son chagrin.

Sur la blancheur de l’oreiller, où les cheveux noirs s’épandaient en fils soyeux, des larmes tombaient qui dessinaient de petits ronds bleus.

À la douleur de la perte d’un frère unique, une autre douleur, plus âpre, s’ajoutait.

Elle doutait… Elle voulait douter…

Elle avait défendu, sauvagement d’abord comme un bien cher, puis faiblement, l’homme qu’elle ai-