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Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/153

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L’importance du coup de fusil à tirer le fit dévier de sa course.

C’était bien un ours ; il le reconnut à son trot disgracieux et pesant.

Il tira la pince de son canot sur la berge, et, sa carabine à la main, inspecta l’orée de la forêt par où l’animal s’était sauvé.

Il examina les pistes, et, tout à coup, il tressaillit.

Une veine d’une largeur inusitée, une maîtresse veine à n’en pas douter, sortait de l’eau, s’étalait sur le sol sur une distance d’une quarantaine de pieds pour s’enfoncer dans la terre et disparaître.

Ce jour-là, il n’alla pas plus loin. Il avait de la besogne devant lui, et pour longtemps. Selon toute apparence, ses pérégrinations étaient finies.

Le shiste et le porphyre par endroits étaient tout oxydés. La largeur du quartz entre les murs pouvait être de soixante pieds.

Il y fit plusieurs lignes parallèles, et, à l’aide du marteau et du pic, il échantillonna. Il aperçut, dans l’un des morceaux recueillis de l’or libre parfaitement visible.

Il alla chercher son enclume, son plat, ses outils. Il déposa le quartz sur l’enclume. Le lourd mar-