Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/169

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La fascination de l’opulence révélée, de la vie large et somptueuse dans la ville, commençait d’opérer.

Des idées confuses de luxe germaient.

L’éloquence agissait.

Peter revenait. Ernest Gingras avait eu le temps de jeter un coup d’œil sur les promesses arrachées de terre et dévoilées au grand jour.

Quand il eut entre les mains la valise qui contenait les documents soigneusement préparés à l’avance, Julien Boily en sortit une bouteille d’un cognac siroteux et vieux.

Il escomptait l’effet de verres répétés pour l’aider et le servir dans les fins proposées. Dans l’éloignement où ils se trouvaient, c’était une faveur rare que de puiser, dans la liqueur ambrée, une chaleur réconfortante et factice.

Jacques faiblissait… mais en apparence. Il comprenait fort bien que, livré à ses ressources uniques, il ne pourrait mener à bonne fin, l’exploitation de son bien. Il lui fallait l’apport du capital étranger. Il était prêt à l’accueillir comme un auxiliaire, non comme un maître. Il avait espéré toutefois, que d’autres années se seraient écoulées ; l’occasion propice devançait ses prévisions. Il ne fallait pas la laisser passer : Il la saisit.