Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/174

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Tout cela parce qu’il possédait cette chose vile pour laquelle il n’est de bassesses que l’on n’accomplisse ; d’avilissement devant lequel on ne répugne ; qui fait mentir, calomnier, trahir son ami le meilleur ; pour laquelle on tue et on se tue, on vend son âme et on se damne !

Il existe deux catégories d’individus devant lesquelles la foule s’incline ; qui commande le respect et l’admiration passionnée et sans bornes ; pour qui la femme est prête à s’immoler. Ce sont tous deux des conquérants, des maîtres : les grands militaires dont l’idéal, déguisé sous des noms sonores et pompeux se résume à la destruction d’êtres semblables à eux mais qui ont eu le tort de naître au delà de certaines limites conventionnelles de terrain ; et les autres, les conquérants de la finance, ceux qui, faisant litière de leurs scrupules, ont concentré les forces les plus vives et le meilleur d’eux-mêmes, à ramasser par des moyens qui, souvent, répugnent à la conscience, la chose infime qui s’appelle : l’argent.

Les génies bienfaisants, les savants dont les joues pâlissent durant les longues nuits d’études, et qui travaillent dans l’ombre du cabinet ou du laboratoire à secourir l’humanité ; ceux qui, au