Page:Paquin - Le paria, 1933.djvu/183

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faisait droit à leurs justes demandes, de se livrer à des déprédations.

La nouvelle concluait : « La mine Hespéride, serait au dire de quelqu’un dont nous ne pouvons mentionner le nom et qui nous paraît bien renseigné, qu’un « fake » monumental. »

La dégringolade fut terrible.

Les actions tombèrent presqu’à zéro.

Jacques Bernier se présenta derechef chez le président.

Celui-ci souriait, le visage épanoui. Il exultait.

— Je ne comprends plus rien, dit Jacques.

— Vous êtes jeune et inexpérimenté. Cela se voit.

Le téléphone sonna, interrompant l’entrevue.

M. Boily prit l’appareil. La conversation fut courte. Elle se borna à une phrase unique :

— Achetez tout ce que vous pourrez de l’Hespéride.

Jacques n’avait plus rien à faire dans ce bureau. Cette phrase l’éclairait. Il venait de se rendre compte que quelque chose de louche s’était tramé dans la coulisse.

L’homme qu’il avait devant les yeux lui apparut sous son vrai jour, cruel, froidement cruel, sans pi-